Résumé :
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Belsunce est avant tout un lieu de transit, une étape de quelques heures ou de quelques jours dans un voyage initiatique qui conduit, depuis des décennies, les immigrés nouvellement débarqués à Marseille vers d’autres mondes et d’autres horizons. Bref passage qui ne laisse pas toujours de trace et dont on efface parfois jusqu’au souvenir. Mais le constant renouvellement des vagues migratoires a fait de ce quartier un « territoire particulier », un objet de tous les fantasmes. La « mémoire des autres » se nourrit d’un récit légendaire qui contribue, à la longue, à l’isolement du quartier. On hésite encore à s’installer, voire à pénétrer, dans cet « espace d’insécurité », dans cet espace mythique de l’immigration donton imagine pourtant qu’il recèle de fabuleuses richesses. Image étonnante qui s’est forgée au fil des années et que les transformations les plus radicales ne parviennent pas encore à estomper.
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