Résumé :
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Le premier tome de l’Histoire générale des Sciences traite de la longue période qui s’étend des premiers balbutiements de la science aux temps préhistoriques jusqu’au milieu du XVe siècle, époque où, en Occident, se manifestent les premiers symptômes d’un renouveau dont les conséquences seront capitales pour le développement ultérieur de la science. La caractéristique essentielle de cette période réside dans le développement parallèle de sciences liées aux différentes civilisations dont le destin marque les grandes étapes de l’évolution de l’humanité. S’il nous reste peu de documents sur l’éclosion des premiers rudiments de l’esprit scientifique au cours de la préhistoire, par contre les grandes civilisations antiques de l’Orient Égypte, Mésopotamie,Phénicie et Israel, lnde et Chine, nous permettent d’assister à la naissance et à l’essor de sciences qui, tout en manifestant encore des préoccupations magiques et utilitaires, connaissent, du moins pour certaines d’entre elles, de brillants développements.Mais à partir du VIe siècle avant notre ère, l’éclat de ces sciences orientales s’estompe devant le magnifique épanouissement de la science hellène, dont les progrès surprenants s’allient à une conception beaucoup plus profonde et plus abstraite du rôle et de la structure de la science. L’expansion du monde grec qui suit les conquêtes d’Alexandre voit un développement rapide des connaissances, mais cette science hellénistique si brillante connaît ensuite un brusque déclin que la conquête romaine ne fait qu’accentuer. Et les grandes invasions du Ve siècle marquent, en. Occident du moins, l’effondrement quasi total de cette science gréco-romaine qui avait apporté au monde une vision nouvelle des buts et de l’esprit même de la science.La période suivante, que l’expression de Moyen Age caractérise assez bien, voit à nouveau la science connaître des fortunes variées au sein des principales civilisations qui survivent ou qui apparaissent dans diverses parties du monde Amérique précolombienne, Monde arabe, Inde, Chine, Byzance et Europe occidentale. Les contacts qui se manifestent de plus en plus nombreux au cours de cette période (...)
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