Résumé :
|
New-York. L’ONU. C’est la première fois pour Arthur Vlaminck, le conseiller chargé des langages du ministre des Affaires Étrangères, Alexandre Taillard de Vorms. L’heure est grave, les États-Unis d’Amérique sont résolus à attaquer le Royaume du Lousdem au nom de la sécurité du Monde libre. Ne pouvant (plus) décider unilatéralement d’un tel engagement, ils décident de s’en remettre aux Nations Unies pour en obtenir l’accord. C’est le début d’une tension internationale où la France, par l’entremise du grand minotaure Taillard de Vorms, fera tout pour empêcher ce conflit inepte, fourbi par les États-Unis dans le seul but d’asseoir leur position dans une certaine région pétrolière du monde. Première étape pour le corps diplomatique français : forcer le camp des faucons américains à modifier son projet de résolution...Quai d’Orsay, le retour. Après nous avoir fait découvrir les coulisses de la diplomatie française dirigé par Dominique de Villepin, ou plutôt son alter ego dessiné Alexandre Taillard de Vorms, Christophe Blain et Abel Lanzac reviennent avec un album totalement consacré à la crise historique ayant mené à la seconde guerre du Golfe et au fameux discours du 14 février 2003 aux Nations Unies. C’est une description des alcôves, des relations internationales ne tenant qu’à des détails, que nous dressent ici les deux auteurs. C’est surtout un tour de main incroyable que réussit Christophe Blain pour rendre vivant ce récit. On a rarement vu autant de réunions de couloir, de discussions autour d’une table, afficher un tel tourbillon de mots, d’actions et de gestes. Blain nous donne ici, encore une fois, une leçon sur le rythme et le mouvement en bande dessinée. Le lecteur est pris dans l’aventure, car c’en est bien une, du raisonnable diplomate tentant de contrer le va-t-en guerre. Tout cela en gérant les affaires courantes, du problème nucléaire de la Corée du Nord à la taille des bébés poissons dans les zones de pêche européennes. Sans oublier pour Arthur les conséquences de son sacerdoce sur sa vie privée.Après le succès amplement mérité du premier tome, il n’y aucune raison de se passer du deuxième, tant ce dernier est à la hauteur de l’attente !
D. Baran
|