Résumé :
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Wala Bok : L’histoire orale du hip hop au Sénégal se souvient et narre les mémoires des générations de pratiquants du hip hop, des derniers précurseurs aux derniers arrivés, promoteurs, et des rares critiques sociaux intéressés à ce mouvement aux multiples facettes. Les images et témoignages, tout y est consigné, au sujet de ce mouvement motivé par la reconnaissance de la diversité culturelle et la quête d’un monde meilleur. En interrogeant l’histoire du hip hop au Sénégal, on voit clairement que les acteurs de ce mouvement, depuis sa création, expriment une volonté politique. Ils se démarquent des politiciens officiels et se mêlent de la gestion des affaires de la cité, « Set Setal » des années 80 et 90. Ils adhèrent à différents mouvements citoyens dont le plus visible récemment le mouvement « Y’en a Marre » sera reconnu comme étant l’une des sentinelles essentielles pour écourter les projets de réélection d’un président qui briguait un troisième mandat à 85 ans. Vers une problématique nouvelle pour le hip hop : les tirs de ficelles entre engagement politique et promotion personnelle ? Certes jamais ennuyeuse, toujours dynamique.
Fatou Kandé Senghor a fondé une plateforme de recherche artistique nommée Waru Studio à Dakar qui fonctionne comme un laboratoire d’expérimentation, art, science-technologie, écologie et politique du changement, un incubateur qui allie toutes ces sciences en utilisant les nouvelles technologies. Elle a une expérience solide tant par sa diversité que par son caractère international, une sensibilité à l’évolution de l’environnement social, une ouverture culturelle acquise au gré de nombreux séjours en Afrique et à l’étranger. Elle fait partie de ce groupe d’artistes africains engagés et soucieux de performance. Cette appartenance à une génération speedée, Kande Senghor ne la revendique pas, elle l’exprime à travers sa sensibilité d’artiste à travers, ses films, sa photographie, et sa pratique de la gravure.
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