Résumé :
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Sans prétendre apporter des réponses systèmatiques aux multiples questions que se posent, à propos de la science médiévale, le savant, le philosophe ou le théologien, nous avons seulement essayé de replacer les problèmes dans la perspective d'une Histoire aussi totale que possible. Il nous semble cependant impossible d'accepter la double accusation de stagnation et de stérilité portée contre le Moyen Age Latin. Certes l'héritage antique n'a pas été totalement connu, ni toujours judicieusement exploité ; certes les hommes les plus éminents, comme Léonard de Pise, Pierre de Maricourt ou Thierry de Freiberg, n'ont pas fait école ; il n'en reste pas moins que d'un siècle à l'autre - d'une génération même à une autre, à l'intérieur d'un même groupe - il y a évolution et généralement progrès. Il ne faut pas parler du Moyen Age, comme on le fait souvent, en pensant au catholicisme de la Contre-Réforme et au procès de Galilée. L'Eglise (dont l'attitude face à la Science est peut-être blâmable à d'autres époques) a, pour le Moyen Age, beaucoup plus sauvé et encouragé qu'elle n'a freiné ou détourné. Aussi, bien qu'elle ne veuille se recommander que de l'Antiquité, la Renaissance est bien la fille ingrate du Moyen Age.
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