Résumé :
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1?>. Le cousin Suamis?>Ce lundi matin-là, Diba, qui avait pris dorénavant l'habitude de lire les journaux, se leva tôt, bâcla sa toilette et partit vers la cité administrative installée au Plateau. Là-bas travaillait, en qualité de planton, son cousin Adrien Suamissa, dit Suamis. Diba voulait vérifier une nouvelle qu'il avait apprise la veille à la sortie de la séance de la matinée au cinéma Rex. Trois jeunes gens se disant Éclaireurs de France avaient en effet laissé échapper de leur conversation à voix basse que la WAY1était sur le point de s'implanter au Moyen-Congo2, en particulier à Brazzaville et à Pointe-Noire. Le plus grand des trois garçons, un métis, avait ajouté ce commentaire : « Un appel a été lancé en direction de la jeunesse congolaise pour qu'elle adhère en masse à ce mouvement. On attend. »Cette nouvelle avait beaucoup intéressé Diba qui s'était approché pour écouter. Si elle était fondée, il tiendrait là une chance de sortir peut-être de Brazzaville dont le train-train habituel avait cessé d'être attrayant. Diba ressentait comme une grande lassitudeet un air morose l'accabler depuis que Ngoye avait regagné, sous la contrainte, les lointaines régions du Haut-Congo. L'idée d'une fugue avait hanté plus d'une fois l'esprit de l'adolescent. Mais Diba avait réussi à la repousser. Il craignait pour sa mère dont le cœur, selon le Dr Laurent, nouvellement arrivé à l'Hôpital Général, devrait être désormais bien surveillé. Quant à M. Babéla son père, il était capable de le maudire à jamais. Alors, n'écoutant que la sagesse de son cœur, Diba avait choisi de demeurer sous le toit paternel jusqu'à ce qu'une occasion se présente. Et si la WAY représentait cette aubaine ?
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