Résumé :
|
Un million de morts par an, 500 millions de malades, 2 milliards de personnes à risque, tel est le bilan du paludisme en l'an 2000. Sa répartition et sa gravité varient en fonction des agents pathogènes, des vecteurs et du milieu. Parmi les quatre parasites (Plasmodium), seul P, falciparum est à l'origine de formes létales ; les trois autres provoquent des effets débilitants par leurs rechute et reviviscence. Plus de cinquante espèces d'anophèles sont impliquées dans la transmission obligatoire du parasite d'homme à homme. Les facteurs climatiques (température et pluviométrie), l'environnement et la biogéographie conditionnent la distribution des espèces d'anophèles et modulent l'intensité de la transmission. C'est en ce sens que l'on peut parler de la biodiversité du paludisme. Actuellement, 90 % de la mortalité du paludisme due à P. falciparum touche l'Afrique tropicale où ne vivent que 10 % de l'humanité. Ce continent héberge les vecteurs les plus performants (An. gambiae s.l. et An. funestus en particulier) et l'environnement climatique est éminemment favorable à la transmission de la maladie. Les foyers sylvestres d'Asie du Sud-Est, de Nouvelle-Guinée et d'Amazonie sont également sources de cas graves. Dans le reste du monde tropical et subtropical, le paludisme provoqué par P. vivax et/ou P. maloriae est moins grave.
|