Résumé :
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L’ouvrage met notamment en évidence l’opposition de la C.G.T. au monopole de l’Etat sur l’école et son corollaire la contestation de la morale républicaine propagée par l’école laïque. Il souligne le rejet des enseignants de la « laïque » au début du siècle, puis vers 1905 leur acceptation dès lors qu’ils se placent résolument au côté de la minorité révolutionnaire. Il montre comment les dirigeants de la C.G.T. de 1914 utilisent les militants enseignants morts dans les premier mois de la guerre pour conforter leur participation à « l’Union sacrée ». La recherche identifie l’ambiguïté de la C.G.T. et de ses structures confédérées vis à vis des questions de la formation professionnelle et de l’apprentissage préservant plus les intérêts des salariés qualifiés en place, noyau constitutif de la centrale syndicale, que ceux des apprentis… Enfin, la recherche note combien cette période du syndicalisme français, souvent décriée aujourd’hui, est créative, inventive de politiques nouvelles dans quasiment tous les domaines de la vie économique, sociale et culturelle et donc en matière d’éducation, de formation et combien elle a façonné la culture de l’organisation toujours vivante aujourd’hui chez les militantes et militants même lorsqu’ils pensent s’en être éloignés.
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