Titre : | Nominalisme pictural - Marcel Duchamp, la peinture et la modernité |
Auteurs : | Thierry de DUVE, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Minuit (Les Editions de), 1984 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7073-0687-6 |
Format : | 284 pages |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 701 (Philosophie et th?orie des beaux-arts et des arts d?coratifs) |
Résumé : |
Il s’agit de peinture. Il s’agit de la modernité.
À l’automne 1912, rentré de Munich où il vient de peindre, dans la manière cubiste, la Mariée qu’il reportera plus tard sur le Grand Verre, Marcel Duchamp “ abandonne ” la peinture et, quelques mois plus tard, “ invente ” son premier ready-made : deux faces d’un même acte que la suite de l’art moderne n’a cessé d’investir de sens contradictoires et de sentiments mélangés et qui, aujourd’hui, à l’heure où le “ postmodernisme ” est sur toutes les lèvres, s’offrent ensemble à la réinterprétation. Le ready-made est d’extraction picturale, il appartient à l’histoire de la peinture, mais sur le mode de l’abandon. Il lui appartient d’autant plus que ce mode est aussi celui de l’avant-garde picturale, en 1912 plus que jamais, au moment où Kandinsky, Kupka et Delaunay s’apprêtent à abandonner la figuration pour la “ peinture pure ” et posent la question moderniste de l’être pictural comme langage. L’abandon duchampien s’inscrit dans cette histoire mais non dans cette question. Il l’expose plutôt, et révèle que l’enjeu de la tradition moderne que Duchamp trahit et transmet malgré tout aura été le nom de la peinture, le pacte élémentaire et incertain qui lie l’artiste et son public autour d’un jugement : ceci est un tableau, cela n’en est pas un. Dégager la résonance stratégique de cet abandon que Duchamp lui-même appela “ une sorte de nominalisme pictural ” demandait qu’à notre tour, nous, les regardeurs “ qui faisons les tableaux ”, abandonnions l’horizon moderniste du questionnement esthétique. Pour comprendre ce que signifie “ ne plus peindre ”, il est peut-être moins nécessaire de savoir ce que veut dire “ peindre ”, que de saisir ce qu’implique “ avoir peint ”. C’est pourquoi la période “ cubiste ” et munichoise de Duchamp est ici analysée, et singulièrement ce Passage de la vierge à la mariée où quelque chose s’est joué de l’ordre de la révélation. C’est pourquoi aussi, l’histoire se confondant pour un instant avec la biographie d’un homme et même avec l’autobiographie qui perce de son œuvre, la psychanalyse est ici convoquée. Elle l’est comme méthode plus que comme théorie, comme champ dont le développement historique a été parallèle à celui de l’art moderne dans une épistémè commune, et enfin comme pratique du Witz révélateur, à prendre, à notre heure, avec un grain de sel tout duchampien. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Code Couleur |
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DK10061849 | 701 DUV | Livre | DAKAR | Documentaires | Disponible |
Documents numériques (1)
http://pictures.abebooks.com/isbn/9782707306876-it.jpg URL |