Résumé :
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Aujourd'hui, des malades atteints de pathologies graves pour lesquelles les alternatives thérapeutiques sont limitées ou inexistantes réclament, non plus tant une protection contre les essais cliniques, qu'un droit d'y participer. Cette nouvelle revendication est le point de départ de la présente enquête, à la fois historique, juridique et sociologique, qui montre comment s'est formée, dans les normes et dans les pratiques, du XVIIIe au XXe siècle, la distinction entre l'animal de laboratoire et le sujet humain. Entre les cobayes et les hommes. La première partie de l'ouvrage décrit la formation, de part et d'autre du " procès des médecins " de Nuremberg (1946-1947), d'un consensus normatif international en réponse aux crises sanitaires, accidents et scandales qui émaillent l'histoire des essais médicaux sur l'être humain. La seconde partie détaille la situation en France, l'émergence d'une législation sur les recherches biomédicales, les paradoxes qui persistent dans la loi et les réalités nouvelles, sociologiques et scientifiques, qu'elle doit affronter. L'ouvrage montre l'urgence d'un nouveau contrat social en matière de recherche biomédicale, articulant respect de l'autonomie, équité d'accès et protection des personnes. Et il propose des solutions.
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