Résumé :
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Qu'est-ce que l'« Ammonite » ? Un ancien théâtre peuplé des spectres de toutes les pièces qui s'y sont jouées ? Un tourbillon qui aimante à leur insu les pas perdus des habitants de la ville ? Un piège où l'étrange pygmalion dont la voix nous guide d'une loge à l'autre invente son théâtre en manipulant des marionnettes grandeur nature ? Ce qui est certain, c'est qu'a l'Ammonite, l'envers vaut l'endroit, et que l'on peine à distinguer le dehors du dedans. Et surtout, qu'il s'agit d'un lieu en perpétuelle transformation, tour à tour plateau de théâtre, loge, jardin public, chambre aux images, sanctuaire d'un assassin et bien d'autres choses encore... Dans ce lieu, les personnages ou acteurs - les deux mots sont ici synonymes - sautent allègrement d'un corps à l'autre (fluidité et porosité sont les mots clés): ceux qui regardent deviennent ceux qu'ils regardent, les assassins et les victimes échangent les rôles, les filles sont plus âgées que leurs mères... Mais est-ce le lieu qui transforme les corps et leur imposent d'infinies métamorphoses, ou bien les corps qui réinventent à chaque instant le lieu ?
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