Résumé :
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Par ce journal de bord (1955-1980), Roland Colin livre une histoire politique du Sénégal. Elève de Léopold Sédar Senghor à l’Ecole nationale de la France d’outre-mer à Paris, administrateur colonial, il sera un collaborateur, au moment de l’indépendance, du président du conseil Mamadou Dia. Acteur engagé, il dresse un tableau saisissant de la transition coloniale et évoque avec minutie la lutte contre la « balkanisation ». Il relate la mise en place du premier plan économique fondé sur l’idée d’un « développement à la base ». Colin revisite les mythes fondateurs du socialisme paysan, les « coopératives autogérées », dont la doctrine de référence, théorisée notamment par le Père Lebret, était l’économie sociale. L’auteur évoque enfin la rupture politique entre Senghor et Dia, les douze années de prison frappant ce dernier, sa libération, enfin, au prix d’une médiation que lui confient les « frères séparés ». Cet ouvrage constitue un bel hommage à Dia qui vient de décéder, mais aussi une odyssée à travers les cinquante années d’indépendance
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