Résumé :
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Le retrait volontaire du pouvoir de Léopold Sédar Senghor au soir du 31 décembre 1980, lié ni à un âge avancé ni à un état de santé défaillant, ou encore à un déficit de confiance du peuple sénégalais, n'est pas étranger au parcours des écrivains qui l'ont inspiré non seulement dans la forme de l'œuvre poétique incompressible et impérissable, mais aussi dans la conduite à tenir vis-à-vis du pouvoir politique, spatiotemporel et séculier. En certains de ces hommes de Lettres et de culture, se sont harmonieusement conjuguées une idée politique tout à fait acceptable et raisonnable et une grande faculté poétique. En se retirant du pouvoir, Senghor refusait de se laisser piéger dans un monde où les intérêts dans les calculs sont les mobiles les plus motivants, un monde marqué par ses périls et ses salissures... Abou Bakr Moreau est Enseignant-chercheur, Maître de conférences en Études américaines à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). Il est l'auteur d'un premier livre intitulé Léopold Sédar Senghor et Walt Whitman : Pour l'idéal humaniste universel paru en 2010. Senghor et Whitman, en tant que poètes de décolonisation, d'inspiration classique, et animés par une vision universaliste du monde.
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