Résumé :
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Au tournant des Ve et IVe siècles avant J.-C., Athènes est le théâtre d'un débat civique et intellectuel d'une vivacité et d'une richesse extraordinaires. L'affrontement des philosophes et des sophistes y occupe une place considérable. Les sophistes (c'est-à-dire les savants ") se prononcent sur les fins de la vie humaine, l'enseignement de la vertu, le rôle de la cité, ses institutions et sa législation. Ces pédagogues, attentifs à la maîtrise du discours, devinrent, selon le mot de Hegel, les " maîtres de la Grèce ". Parmi les grandes figures intellectuelles de la démocratie athénienne, Protagoras, Gorgias, Antiphon, Prodicos ou encore Hippias sont les principaux représentants d'un mouvement culturel novateur, qui ne prit pas la forme d'une école, mais qui montre une véritable cohérence. Quelle a été leur contribution à la tradition philosophique grecque ? Furent-ils les " pseudo-philosophes " que décriaient leurs contemporains les plus hostiles, au premier rang desquels Platon, les o anti-philosophes " salués comme tels par les Modernes, ou bien des " alter-philosophes ", savants originaux et atypiques ? Les oeuvres des sophistes, comme la plupart des écrits savants antérieurs à Platon, ne nous sont connues que par les citations qu'en ont données des auteurs postérieurs. Tous ces u fragments " sont ici rassemblés et présentés.
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