Résumé :
|
Si ce roman doit être qualifié de méditerranéen, ce n'est pas seulement parce que son action a pour décor l'Andalousie et ses villes les plus fameuses, Cordoue, Grenade, Séville, ou parce que tous ses personnages portent en eux les signes profonds des civilisations musulmanes qui se sont, au long des siècles, merveilleusement épanouies sur les rives du Guadalquivir. Il est surtout méditerranéen par son inspiration et sa structure, qui le rattachent à une très ancienne tradition d'errances ulysséennes ou quichottesques, à la recherche des autres et de soi-même. Antonio Gomez Berrocal quitte donc Madrid pour retourner dans son pays, celui du chant profond, du cante hondo, où l'attirent des souvenirs à vérifier et des rêves à vivre ou à revivre. D'étape en étape, rencontres et découvertes se succèdent pour lui, toujours aiguisées par sa passion pour cette terre à la fois angoissante, comme le masque des pénitents noirs de la Semaine sainte à Séville, et joyeuse et inspirée comme les chants et les danses de la fête flamenca. D'évidence, c'est sa propre passion pour l'Andalousie que l'auteur nous livre dans ce récit tour à tour sobre et exalté mais toujours poétique.
|