Résumé :
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Une confession sous forme de bilan de quelque quarante ans de recherches de l'un des plus grands anthropologues vivants, où, pour une fois, Jack Goody cesse de poser des questions pour donner des réponses. Jeune communiste dans l'Angleterre d'avant-guerre, antifasciste, prisonnier de guerre en Italie et en Allemagne, plusieurs fois évadé: pour ce fils d'un Anglais et d'une Ecossaise, né à Londres en 1919, l'initiation à la connaissance des hommes ne s'est pas vraiment faite dans les livres. Elève de Meyer Fortes, lui-même élève du grand Malinowski, Jack Goody, fortement influencé par l'école des Annales, débuta en Afrique de l'Ouest, mais a toujours refusé de se considérer comme un strict «africaniste», son ouverture l'ayant poussé à s'intéresser à des sujets aussi divers que l'évolution de la famille en Europe, la culture des fleurs, la cuisine, les rapports entre oralité et écriture, où son apport reste décisif. Iconoclaste et frondeur, Jack Goody trace la figure d'un chercheur qui ne s'est jamais laissé enfermer dans une école et qui éprouve un malin plaisir à égratigner au passage les gloires établies, fussent-elles Claude Lévi-Strauss, Georges Dumezil ou Edmund Leach.[Libération].
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