Résumé :
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" Notre civilisation, écrit John Saul, est incapable de réaliser ce que les individus ne sont pas en mesure d'exprimer par des mots ; et les indididus ne sauraient formuler ce qu'ils sont incapables de penser. " Tel est donc le pouvoir du langage, et c'est bien pourquoi, au XVIIIe siècle, dictionnaires et encyclopédies furent les creusets de grands bouleversements. Ils s'attaquèrent aux vérités triomphantes de leur temps en démontrant que l'on pouvait penser autrement. Dans la lignée des encyclopédistes, John Saul, en écho à sa condamnation de la raison technocrate dans Les Bâtards de Voltaire, nous rend à l'évidence : " Aujourd'hui, les outils du débat et du changement tels qu'ils ont été confectionnés au XVIIIe siècle sont devenus autant de monuments académiques à la vérité. " Notre langage est aussi convenu, rhétorique et coupé de la réalité qu'à l'aube du siècle des Lumières. Les experts et les groupes d'intérêts l'ont confisqué pour le réduire en jargons hermétiques. La réinterprétaton de notre société exige donc un mode d'emploi pour le citoyen. Menant une véritable guérilla linguistique contre les idées reçues de la société industrielle, s'attaquant aux grands dossiers économiques trop souvent dominés par les idéologies, et surtout proposant des voies nouvelles pour penser enfin librement, Le Compagnon du doute se fraie un chemin dans le paysage brumeux du langage. Toujours provocateur, souvent drôle et ironique, ce dictionnaire à l'usage des sceptiques explore le sens de centaines de mots et de concepts, de A comme Académie française jusqu'à Z comme Zapper, en passant par D comme Doute, mais aussi Démocratie, Dépression, Descartes, Dieu et Divorce. Qu'il médite sur la Foi ou peste contre les Fasts-Foods, John Saul met à notre disposition une arme légère contre un langage qui ne sert plus sa civilisation.
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