Résumé :
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Le but de la science est de s’approcher rationnellement de la vérité des phénomènes de nature et la technique propose de les maîtriser. L’éthique, en revanche, recouvre la réflexion sur ce qu’est «l’action bonne» et les valeurs qui la fondent. Les objectifs de ces deux démarches sont-ils irréductibles les uns aux autres ? Selon la vision optimiste de Socrate et de ses partisans modernes, les progrès exceptionnels des connaissances et des pouvoirs qui lui sont liés devraient avoir consolidé le règne du Bien sur Terre. D’autres postulent aujourd’hui que l’accès au savoir est de nature à bouleverser les fondements moraux de l’éthique. En effet, le lumineux et terrible vingtième siècle, celui du progrès fulgurant de la médecine, de la communication, des sciences de la matière et de l’univers, mais aussi celui de deux guerres mondiales, de trois génocides, de l’arme atomique, de la pollution et du réchauffement climatique n’apparaît pas justifier l’optimisme socratique.
Qu’en sera-t-il pour le siècle présent ? Les nouvelles découvertes et techniques associées poseront à l’évidence de nouveaux défis éthiques. Ceux-ci devront-ils être relevés à l’aide de principes universels et stables, ou bien ces principes eux-mêmes seront-ils remis en cause par les progrès scientifique et technique ?
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