Résumé :
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Trois grandes périodes d'activité des géologues de l'AOF se sont succédé ; la première, jusqu'en 1945, a jeté les bases d'une reconnaissance des grandes structures géologiques de l'Ouest africain, à travers le rôle de pionniers et l'installation d'un premier groupe de géologues, minéralogistes, chimistes et cartographes ; la seconde jusqu'à l'indépendance de 1960 : le Service géologique compte jusqu'à 25 géologues, 20 prospecteurs, 2 géographes et 20 collaborateurs du Service de cartographie géologique ; la troisième période correspond à l'éclatement de la Direction des mines et de la géologie et au rôle de certains éléments pour la mise en place des structures des nouveaux états indépendants. La première partie de cet exposé présente l'organisation de l'activité géologique et minière. La seconde partie met en relief les principaux résultats obtenus par les géologues français. En cartographie géologique furent réalisées 165 coupures à 1/500 000 qui ont donné matière à un grand nombre de thèses. En prospection minière et en hydrogéologie, ont été découverts les phosphates du Sénégal et du Togo, les sables à ilménite du Sénégal, le manganèse de Côte d'Ivoire, l'uranium et l'étain du Niger, la bauxite de Guinée, le diamant de Côte d'Ivoire, de l'or un peu partout, du fer et du cuivre en Mauritanie, et aussi des nappes phréatiques exploitables pour l'élevage et l'approvisionnement en eau des villes. Dans la troisième partie, il est montré que le BRGM, ayant accueilli un grand nombre de géologues de l'AOF, a favorisé le rôle de certains d'entre eux dans la mise en place des nouvelles structures des états indépendants, en particulier des nouvelles universités. Cette contribution a été essentielle pour une transition vers une véritable indépendance scientifique des acteurs africains.
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