Résumé :
|
La Psychiatrie infantile a progressivement conquis son autonomie. Elle s’est détachée de la Neurologie, de la Psychiatrie générale et de la Pédiatrie, pour devenir une discipline à part entière qui se propose d’étudier et de prendre en charge l’enfant atteint de troubles mentaux ou de difficultés psychologiques, de la naissance à la puberté inclusivement. Sa spécificité tient au fait essentiel qu’elle s’adresse à l’être en plein développement, inachevé, et particulièrement vulnérable, qu’est l’enfant. Comme il est totalement dépendant de sa famille, c’est celle-ci ou ceux qui la remplacent lorsqu’elle est défaillante, qui jugeront de l’inadaptation et viendront demander au psychiatre d’enfants aide et assistance. Cette demande est équivoque. Généralement l’enfant ne souffre pas de ses troubles et son inadaptation est relative à l’entourage, à son appréciation et à sa tolérance. Tel enfant sera parfaitement bien toléré dans un milieu donné et rejeté dans tel autre ; des troubles identiques seront tenus pour normaux par certains, pour gravement pathologiques par d’autres. Dans certains cas même, un enfant très perturbé sera considéré comme exemplaire dans une famille névrosée.
|