Résumé :
|
La narratrice (est-ce Duras elle-même ?) est avec son ami à Quillebeuf, un petit port sur la Seine, face aux raffineries du Havre. Au Café de la Marine, elle observe un couple d’Anglais : l'homme, que la narratrice appelle le Captain, parle, mais peu, à la patronne tandis que la femme qui l'accompagne est totalement effacée. Peu à peu, elle apprend l’histoire de ce couple, sa famille à elle refusant le mariage, la longue attente, une fausse couche puis un mariage et un amour bloqué dans une fuite interminable. La femme du Captain, quand elle avait 24 ans, écrivit des poèmes (ces derniers furent publiés par son père sans qu’elle le sache) qui firent souffrir son époux (il ne pouvait les comprendre). Elle dut arrêter d’écrire, ce fut pour elle comme une mort. Un jeune gardien s'éprit d’elle, elle l’embrassa, et il resta amoureux de nombreuses années, même après de nombreux voyages. La narratrice parle à son compagnon, de ses peurs (les Coréens du port et ses souvenirs d’enfance), de leur couple, et de leur incapacité d’écrire, qui semble pour lui définitive. Leur amour semble asymétrique, la narratrice a l’impression d’être la seule à aimer. Elle s’était promis, et lui avait dit, qu’elle écrirait cette histoire, mais s’en sentait incapable sur le moment.
|