Titre : | Proust |
Auteurs : | Claude MAURIAC, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : Éditions du Seuil, 1953 |
Collection : | Écrivain de toujours |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-02-000011-6 |
Format : | 1 vol. (191p.) / ill., couv. ill. en coul. / 17.7 cm |
Langues: | Français |
Mots-clés: | biographie ; auteur français ; littérature française |
Résumé : |
M. Claude Mauriac n'a pas donné, comme l'avaient fait, par exemple, M. Henri Guillemin pour Hugo, M. Claude Roy pour Stendhal, des morceaux choisis précédés d'une introduction. Il a écrit un Proust en nourrissant son analyse de passages tirés de l'œuvre. En le lisant, à plusieurs reprises j'ai pensé au Flaubert de Thibaudet - ce n'est pas une critique. Lui aussi avait construit un Flaubert, séduisant parfois, excitant comme la lecture de quelques pages, mettons dix pages, de Charles du Bos. On lit, l'esprit se met en mouvement, on pense que c'est ingénieux, dans sa ligne, qu'on ne choisirait pas pour soi, quitte à revenir, la lecture finie, à son sentiment personnel. Il en va autrement pour le Proust de M. Claude Mauriac. Il dessine l'image de l'un de ses saints. On ne peut que l'accueillir comme une indication de la manière dont ses fidèles voient Proust au moment où, on le dit, il est devenu un classique. J'ai lu que dans un pays étranger, je crois en Irlande, la censure avait cessé de s'exercer sur certaines parties de son œuvre, pour la raison précisément qu'il était devenu classique. C'est un sujet de chronique : à quel moment un auteur jusque-là considéré comme dangereux cesse-t-il d'être un mauvais exemple ? Est-ce signe d'usure, disons d'accoutumance, de ses descriptions, ou d'usure des mœurs devenues ordinaires ? M. Claude Mauriac répond, d'après Proust lui-même, qu'un auteur, plus exactement un artiste, étonne et choque en présentant (je suppose que c'est ici par son écriture) un nouveau rapport des choses. On reconnaissait bien ces choses quand c'était Fromentin qui les peignait et on ne les reconnaissait plus quand c'était Renoir. Puis un jour on les voit comme Renoir et on croit les avoir toujours vues ainsi. La sensibilité s'est mise au ton de Renoir. Il est alors permis de faire la moue devant Fromentin. Ainsi en est-il de la sensibilité de Proust. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Code Couleur |
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SL10008830 | 840.91 PRO | Livre | ST LOUIS | Documentaires | Disponible |