Résumé :
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Ils furent les derniers défenseurs de l'Ancien Régime. Grands seigneurs conservateurs, hobereaux, prélats et riches bourgeois contre-révolutionnaires, les aristocrates constituent, en 1789, le premier parti de droite (avec 300 députés) de l'histoire parlementaire française. Le livre de Jacques de Saint-Victor retrace, de la pré-Révolution nobiliaire (1787-1788), à l'avènement de la République (1792), le combat méconnu de ces héritiers des grands féodaux, hostiles à l'absolutisme royal et à la démocratie naissante. Dès septembre 1788, la France est coupée en deux : dans les provinces, les aristocrates s'opposent aux patriotes. Cette réalité se transforme, aux États généraux, en véritable guerre. Appuyés par une partie de la Cour, les privilégiés tentent d'arrêter la Révolution. Mais Louis XVI ne les soutient pas. Ils poursuivront alors leur lutte jusqu'en émigration. Leur objectif : sauver la monarchie malgré le roi. Comment ont-ils combattu l'abolition des ordres ? Quels furent leurs complots avec les émigrés ? Avec les nobles de province et les agents secrets du pape Pie VI ? Pourquoi Louis XVI et Marie-Antoinette restèrent-ils toujours méfiants vis-à-vis de cette minorité agissante, partagée entre les purs, nostalgiques de l'ancienne société, et les libéraux, adeptes de Burke et de Montesquieu ? Ni réquisitoire ni réhabilitation, La chute des aristocrates, s'appuyant sur de nombreuses sources inédites, tirées notamment des archives secrètes du Vatican, permet enfin, comme le précise Jean Tulard dans sa préface, de mieux comprendre les causes de la défaite et du déclin de l'aristocratie. Ce livre original et très vivant montre que, dès 1789, tout l'éventail des familles d'esprit se déploie à la Constituante, pour ne cesser, jusqu'à nos jours, de nourrir les affrontements politiques.
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