Résumé :
|
Que savons-nous de l’amour au Moyen Âge ? Peu de choses en vérité, qui ne tiennent du mythe. La place faite au mariage clans l’organisation de la société féodale par les pratiques de l’alliance et la morale aristocratique explique que l’amour courtois soit situé hors du champ matrimonial. La fine amour des poèmes est un jeu dont le terrain n’est pas celui des obligations et des dettes, mais des aventures et de la liberté. Pourtant c’est encore un jeu d’hommes, spécifiquement masculin. Le seigneur, de loin, dissimulé, gouverne l’enchaînement de ses péripéties. Les femmes n’y furent jamais que vies figurantes. Des leurres. Les poèmes de l’amour courtois ont été chantés par les hommes, et le désir qu’ils célèbrent fut toujours un désir masculin. Le Moyen Âge est mâle, résolument. La tonne des relations parentales, les structures de la féodalité l’expliquent abondamment. Tels sont les thèmes dominants de ces essais, jalons de l’exploration passionnante d’un territoire mal connu.
|