Résumé :
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Parmi les notions dont Léopold Sédar Senghor s’est fait l’ardent défenseur, celle qu’il a appelée la civilisation de l’universel est sans conteste une composante essentielle de sa pensée. Cette notion a été diversement commentée et même, dans certains cas, interprétée de manière erronée ou controversée. Je m’attacherai ici à présenter ma réflexion personnelle sur les fondements de la pensée de Senghor. J’examinerai tout d’abord sa conception de la Négritude et ce qu’elle implique en termes d’identification noire et de reconnaissance de l’Afrique comme berceau des races. Je me pencherai ensuite sur la « Civilisation de l’universel », telle que Senghor l’a défendue, et son lien avec la pensée du paléontologue français, le Père Teilhard de Chardin. J’évoquerai pour finir le débat passionné suscité par son œuvre et sa pensée. En effet, Senghor a probablement été, parmi les écrivains et penseurs africains, le plus admiré, le plus récompensé à travers le monde, mais aussi le plus critiqué et le plus honni.
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