Résumé :
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Destiné aux élèves de seconde qui doivent étudier un mouvement littéraire des XIXe et XXe siècles. Regroupe une trentaine de textes (Breton, Tzara, Desnos, Soupault, Aragon, Eluard, etc.) et une dizaine d'illustrations (Dali, Ernst, Piccabia, Bunuel...). Sont abordés les grands thèmes qui animèrent le mouvement surréaliste tel que l'écriture automatique, les cadavres exquis, etc.
Il est courant d'entendre déclarer «dépassé» le mouvement surréaliste, dont les oeuvres continuent d'enrichir les marchands de tableaux, mais qui ne fait plus recette en littérature. Ce livre se propose de déplacer cette question : ce qui manque aujourd'hui, ce sont des modèles pour penser le surréalisme. D'un côté, résurgence volontariste de la pensée magique, la mentalité surréaliste semble soucieuse de réinventer des rituels et même des « mythes » à usage collectif : dès lors l'expression -écrite ou artistique- de ce mouvement ne serait que le sous-produit d'une activité mentale qui tente avant tout de définir d'autres modes de pensée ou de vie que les usages majoritaires — présentés comme appauvris, par excès de rationalité. D'un autre côté, c'est le langage qui est présenté comme le lieu privilégié où émergent notre activité imaginante et le pouvoir même de réalisation de notre désir. En une époque où l'extension sociologique du surréalisme est extrêmement large et diffuse, on a tenté de cerner ici de façon plus précise la définition de quelques concepts centraux (celui de hasard objectif), de quelques pratiques (celles de l'image, de l'écriture automatique, de l'humour noir), et des veines divergentes qui innervent ce mouvement. Si ce livre, enfin, en remet en mémoire les jalons historiques, c'est afin d'offrir pour certains un outil de travail, et pour beaucoup le moyen de pénétrer dans un domaine enchanté où bien des allées restent à ouvrir.
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