Résumé :
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XVIIe siècle, les ruptures politiques et religieuses successives – réforme protestante et contre-réforme catholique – ont divisé l’Europe en deux camps artistiques. Dans les pays catholiques (Italie, France, Espagne…) et les Flandres s’est développé le baroque, style de plus en plus « imposant » au fil du siècle. Du côté protestant, l’art fut terriblement impacté par la Réforme : les artistes ne pouvaient plus compter sur les commandes d’église qui jusqu’ici les faisaient vivre, car de nombreux calvinistes refusaient les « représentations » – tableaux et sculptures – (prélude aux crises iconoclastes). En Angleterre, ou en Allemagne, cette situation a quasiment sonné le glas des vocations pour les métiers de peintre et de sculpteur. Seuls les maîtres hollandais – au rang desquels Rembrandt et Vermeer – ont su s’adapter en se spécialisant dans les genres acceptés : portraits, scènes de genre, paysage et nature morte. Leur style « naturaliste » par héritage (cf. cours sur les primitifs flamands) sera, dans la deuxième moitié du siècle, malgré tout influencé par le baroque dominant.
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