Résumé :
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Sous la houlette des compagnies, la traite des esclaves ne tarda pas à prospérer, surtout par hautes eaux, en juillet, lorsque le fleuve devient navigable jusqu'au Galam. Avec l'aide de natif du pays, Noirs et Mulâtres, formant une sorte de "classe" intermédiaire, les compagnies pouvaient ainsi, dès le XVIII siécle, ratisser l'arrière-pays. Des points de ravitaillement furent créés, comme sur l'ile à Morphil, de même que d'importantes escales, judicieusement choisies, à l'instar de Makhana ou Tomboucane. En raison de sa position stratégique, "au carrefour des routes en provenance du Fouta et du Haut Sénégal-Niger", le Galam était le principal marché fournisseur du comptoir de Saint-Louis. Mais le voyage de Galam n'était pas de tout repos. Aussi bien s'organisait-il sous l'autorité du Gouvernement, à la date fixée par son chef. Alors, comme le note Alquier, "tous les bâtiments de la traite se réunissaient, s'armait dans la mesure de leurs moyens et entreprenaient le périlleux voyage, parfois sous l'escorte d'un ou de plusieurs bâtiments de l'Etat ". La remontée vers Galam durait trois mois et la redescente vers Saint-Louis quinze jours ; le marché se tenait pendant environ deux semaines, et le 1er décembre les traitants étaient de retour, la flottille remplie d'esclaves et de gomme.
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