Résumé :
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La Ve République, telle qu'elle s'est déroulée, sans s'achever, de la Constitution de 1958 jusqu'à la fin du double septennat, paraît avoir attaché au droit - sous ses multiples aspects, lois, justice, droits individuels - une importance extrême qui n'avait pas eu d'équivalent, sous les régimes antérieurs. Une véritable passion du droit - peut-être surtout la passion d'en changer, a traversé, secoué la société française. Les témoignages ne manquent pas : que ce soit dans les faits, le nombre des textes et des procès, ou dans l'ordre intellectuel, l'apogée de l'Etat de droit. Sur quelques domaines significatifs, le droit pénal par exemple, ou le droit de la famille, l'ouvrage donne un aperçu des changements qui se sont produits, ainsi que des résistances qu'ils ont rencontrées. Cependant, au-delà des analyses historiques, c'est une question philosophique qui est posée. Sous les apparences d'un progrès culturel, la passion du droit n'a-t-elle pas caché un mal de la société ? Trop de droit n'endort-il pas l'action ? Le droit n'est-il pas étouffé par trop de droit ?
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