Résumé :
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Deux raisons manifestes justifient la réédition du premier roman de Bertène Juminer, publié en 1961. Tout d'abord, parce qu'il s'agit d'un bon livre, littérairement parlant, mais aussi parce que depuis ce temps où Juminer en dévoilait le pathétique et la gravité, et en dépit des efforts individuels et des luttes collectives, la blessure qui atteint le sujet antillais en son être reste ouverte et douloureuse. Aliénation, crise d'identité, parole en quête de signifiants fondateurs, ambivalence révolte-séduction face à l'Autre blanc marquent toujours la conscience et la pratique de beaucoup d'Antillais. Ce livre, qui naguère en témoignait, reste, hélas, actuel.
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