Résumé :
|
Si tu vis en étant morte en dedans, les tueurs ont encore gagné. C'est pour ça que j'ai décidé d'être vivante-vivante plutôt que survivante. Esther Mujawayo. " C'est un livre parlé. Une histoire contée à la première personne, à l'adresse d'une interlocutrice que l'on devine attentive, délicate. Un récit que l'on écoute d'un trait, parce qu'on ne peut plus quitter Esther, la narratrice. Est-ce dû à son ton ? Au tutoiement qu'elle utilise ? Aux confidences qu'elle livre ? A sa totale sincérité, qui se fiche du politiquement correct et la montre tour à tour désespérée, combative, révoltée, tourmentée, accusatrice, drôle, pleine de failles. " Anouk Saint-Péran, Côté femme. " Le livre d'Esther Mujawayo est une étape importante. Venant dix ans après 1994, il apporte une double réflexion, sur le génocide et sur le Rwanda actuel. Il exprime à la fois la combativité de la vivante et le désespoir de la survivante. Il parle de la destruction qui vient après le génocide - la destruction psychique, l'horizon de la déshérence, la folie de survivre. Esther Mujawayo ne fait pas de "littérature", mais elle réunit un témoignage et une méditation, comme l'a fait Primo Levi. " Catherine Coquio, in Le Monde. " Bouleversant et criant de vérité. " E Georges Guitton, Ouest France.
Esther, Tutsi, sociologue de 44 ans, mère de trois filles, a échappé à la tuerie avec ses enfants alors que sa famille et son mari ont été massacrés. Après avoir repris des études, elle poursuit sa mission de thérapeute spécialisée dans les traumatismes psychiques d'après génocide et raconte son parcours de sa naissance dans un village Tutsi à sa vie actuelle en Allemagne.
|