Titre : | L' homme de satan (fiction satirique) |
Auteurs : | Diop Mamadou TRAORE, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Les éditions Maguilen, 2009 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-87774-023-4 |
Format : | 94 pages / couv. ill. en coul. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 418.401 9 ( Psychologie de la lecture) |
Résumé : |
Ouvrage plein d’humour qui fait peur à certains moments et où le lecteur n’a plus le courage de savoir ce qui va suivre, «L’homme de Satan» de Mamadou Traoré Diop est une fiction satirique qui détonne. L’auteur fait blasphémer le héros, Aldemba, qui tient des propos outrageants envers la divinité et contredit son autorité. Il dit des choses trop osées, difficiles à lire parce qu’on se dit que la foudre divine s’abattra sur nous après lecture, tellement l’auteur y va sans réserve. On se surprend à se consoler que cela n’est que pure fiction, personne ne sachant ce qui se passe dans l’au-delà, pour goûter sans mesure ce livre qui a été écrit pour faire rire.
Composé de trois actes divisés en scènes, le premier parle du tribunal du ciel ou les morts ressuscités sont appelés pour être jugés, chacun se réveillant comme il avait été enterré. Aldemba, Modou l’éclopé, Jolicoeur se mettent à discuter, chacun racontant comment il est mort. Suivra l’ouverture de l’audience présidée par «le procureur», qui n'est pas Dieu, mais un de ses magistrats. Modou, Aldemba et Lat Dior le roi du Cayor ont tous bénéficié de la clémence du tribunal et ont eu des circonstances atténuantes qui les ont menés dans un lieu provisoire avant le Paradis. Et lorsque ces deux hommes se rencontrent en ce lieu dans la Scène I du second acte «Le purgatoire», Modou qui rend grâce à Dieu est stoppé net par Aldemba qui lui dit qu’il n’y a pas de Dieu dans cet endroit, en ces termes : «Quel Dieu, Mbass, maintenant que son règne absolu et despotique absolu est à jamais aboli». Alors que Modou sort comme un automate des mots tels que «Incha Allah, Alhamdoullillah, In châ Allah» entrecoupant les blasphèmes de Aldemba par des «haram». Mais son compagnon est de plus en plus excité, dit tout ce qui lui passe dans la tête, il devient fou en critiquant tout ce qu’il voit au purgatoire et traite Dieu de tous les noms. Il refuse de prier encore moins de jeûner et se demande quel en est l’intérêt et exagère carrément : «je refuse de me courber derrière un quelconque margouillat». Ce qui lui vaut les remontrances d’une voix venue d'on ne sait où, lui enjoignant d’arrêter ses propos sataniques. Paroles qui le mènent comme par enchantement dans sa maison, un taudis ou tout est pourri avec une chaleur accablante, des cafards, une coupure d’électricité, ce qui le choque. Excédé, il vire ses serviteurs sous prétexte qu’ils ne lui servent pas ce qu’il veut. Selon Aldemba, aucune promesse n’est tenue. À la place des «Ouroul ayni» on lui amène des filles voilées, ce qui l’irrite encore plus et son exigence est de voir Dieu et de lui parler sans délai. Une voix lui demande d’écrire une lettre et de la donner à l’Imam pour que Dieu soit tenu au courant. Aldemba veut être transféré en Enfer, doléance qui lui est accordée. Il est loin de se douter de ce qui va lui arriver : il y retrouve sa femme, jugée pour adultère, son marabout Serigne Bakhata qui n’était qu’un charlatan. On ne fait pas que rire en lisant cette satire, les symboles à interpréter et les leçons à tirer de cette oeuvre de pure fiction sont nombreux. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Code Couleur |
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DK7947 | 896.2 TRA | Livre | DAKAR | Littérature Afrique Caraïbes | Exclu du prêt |