Résumé :
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Il a de faux airs d'un père Noël sans la barbe, un brin candide. Mais Djibril Diallo Falémé a le verbe qui déroute. Ses phrases poussent sur le socle de quelques convictions fortes et convergentes, presque toutes, vers une réalité quasi-obsessionnelle : l'allergie à l'injustice, sous toutes ses formes. Son projet littéraire, cet écrivain l'analyse comme le sacerdoce d'une génération qui doit nommer son monde tel qu'il est. Et ce monde, justement, est le lit des contre-valeurs, prenant le dessus sur les valeurs, l'attrait du pouvoir, la domination exercée sur l'autre etc. Le tout donne une société désincarnée qui ne rencontre nullement l'assentiment de l'écrivain. Cette sorte de démission face au suicide organisé des faibles a le propre d'irriter Djibril Diallo Falémé. A son avis, l'intellectuel en général et l'écrivain en particulier ne doivent pas faire le jeu des politiques qui ont une sainte horreur de ceux-là qui réfléchissent. Djibril Diallo Falémé est professeur de Lettres de formation. Il est actuellement conseiller pédagogique itinérant de français à l'inspection d'académie de Tambacounda et directeur de l'Alliance franco-sénégalaise de la même ville orientale du Sénégal. Il a "eu la chance" de publier trois oeuvres : un récit, Soleils bâtards, dans l'anthologie de la nouvelle sénégalaise, texte et contexte de James Gasch publié aux éditions Xamal en juillet 2000, puis un recueil de textes poétiques, Mon âme à l'envers et récemment une pièce de théâtre, Les fous démocrates. Par modestie ou par habitude, il dit toujours "s'essayer" à la littérature.
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