Résumé :
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"Le couple Andelkachou..., qui descendait si rarement à Addis-Abéba et s'y ennuyait presque aussitôt, avait institué une fête annuelle à laquelle tous les dignitaires se pressaient. C'était un dîner sous les tentes qui s'étirait jusqu'au petit matin et se terminait par un bal aprés le retrait des abuna. Cette soirée était peu à peu devenue un rite auquel tous communiaient : dejazmach qui renforçait leur allégeance à Ras Andelkachou, fitawrari, kegnazmach, écrivains dramaturges, et hommes d'église.Tous s'y pressaient, subjugués par la beauté des lieux, l'irréalité des fastes en pleine campagne et le désir de s'y perdre à fond, dans l'attente de l'année nouvelle. Ces fêtes avaient été brillantes, mais celle de la derniére année de l'empire avait laissé à tous un goût un peu saumâtre. La fête avait paru hors du temps, les toilettes fanées. C'était comme un décor de théâtre poussiéreux. Etait-ce déjà l'annonce des bouleversements qui suivirent?"
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