Résumé :
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Il existe dans la région sénégambienne près de 2 000 monuments circulaires de 4 à 9 m de diamètre, limités par une murette en pierres sèches entièrement souterraine.Au niveau du sol, une aire empierrée ou un cercle de pierres levées marque le site.A quelques mètres à l'est, d'autres pierres levées constituent une « structure frontale ».Spectaculaires sans être grandioses, ces monuments ont très tôt attiré l'attention des Européens, aussi les fouilles commencèrent-elles dès la fin du siècle dernier ; mais les neuf monuments explorés entre 1973 et 1979 par l'équipe de l'IFAN ont jeté plus de lumière sur leur signification que toutes les tentatives antérieures. Les fouilles de MM. Thilmans et Descamps ont montré qu'il s'agit dans tous les cas de sépultures, et que celles-ci sont habituellement collectives : les corps, dont le nombre peut atteindre cinquante-neuf, avaient été déposés les uns sur les autres au fond d'une fosse, en une seule fois et sans précaution particulière. Selon les auteurs, il pourrait s'agir d'inhumat ionsascr ificielles. Les datations C14 se concentrant sur le premier millénaire de notre ère, il n'est pas possible d'attribuer ces monuments à une ethnie déterminée.Armes, objets de parure, céramique sont bien décrits, de même que les dents. L'étude des ossements m'a paru succincte. J'ai également regretté que l'on ne puisse se faire une idée claire de la forme des fosses et de leurs parois au moment des inhumations. Mais l'ensemble est consciencieux et solide, et pourra servir à des comparaisons fructueuses avec des monuments funéraires d'autres régions.
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